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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 22:02

 

« Les sales affaires Franco-Tunisienne »

 

 

Courir après le train manqué et, peut être, le rattraper…C’est l’exemple type d’une France, qui ne cesse de tenter de réparer le fameux crash de M.A.M lors de la révolution tunisienne, et de tenter de faire oublier le soutien constant de Sarkozy, et d’une bonne partie de la classe politique française, surtout celle de droite, à la dictature de Z.A.B.A.


La page est-elle vraiment tournée ? Certainement pas.


La relation actuelle entre les deux pays est caractérisé par de hautes tension : Une méfiance croissante de l’UMP face aux islamistes de « Nahdha », accompagné par une rhétorique de Guéant jetant dans un même sac les islamistes, l’immigration et extrémismes. Dans le camp tunisien, le président Moncef Marzouki, expliquait dans un entretien accordé à Mediapart : « «L'appui qui a été donné à la dictature tunisienne pendant plus de vingt ans par des hommes et des femmes politiques français, et de très haut niveau, était à la fois blessant, contreproductif, et signe d'une certaine myopie politique. J'espère aujourd'hui que les autorités françaises reverront leurs stratégies politiques pour mieux comprendre ce monde».

Fort de ces constats, La France n’est pas en bonne position au moment où d’autres pays tentent de leurs cotés d’accompagner la révolution tunisienne, exprimé par la visite de l’ambassadeur américain à Tunis, celle des ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, de l’Italie, et de la Turquie.


L’enjeu central actuel et le défi de ce nouveau gouvernement est la relance économique qui est à l’arrêt aujourd’hui pour plusieurs raisons que nous connaissons tous. De son coté, la France souhaite être l’acteur principal de ce processus et le sera également, pour avoir été tout au long de l’ère de Z.A.B.A comme le premier partenaire commercial et premier investisseur en Tunisie.


Les visites d’Alain Juppé ont évoqué plusieurs affaires en souffrance. Des affaires caractérisées par des compromissions et affaires de corruption avec les différents « héros » du Clan Trabelsi-Ben Ali.

Nous analyserons ci-dessous le passé du business corrompu Franco-Tunisien.

 

L’ouverture de l’Hypermarché Géant de Tunis en 2005 a fait la une de la presse. Le 15 janvier 2011, ce même hypermarché est incendié. D’autres enseignes sont saccagées, leur point commun, Toutes sont françaises. Autres modes de post-révolution, la Dégage attitude, où le premier touché est le patron de l’assureur Star filiale du Groupama. La liste est longue des entreprises françaises qui ont frayé avec le clan est longue, Orange, Renault, Peugeot, Bricorama, Monoprix, Suez, Société Générale, Sodexo, Havas…

complaisance

La Tunisie : Un paradis fiscal et social

La France a bien profité de la politique économique de Ben Ali, Peu d’impôts, une grande vague de privatisation d’entreprises publiques, encouragées par le FMI, pimentée par une main d’œuvre bon marché.

Conservant son statut de premier partenaire économique de la Tunisie, les 1200 entreprises françaises emploient 100 000 salariés, souvent des PME ou ETI qui ont délocalisé leur activité dans les zones Offshore. Ces derniers réexportent leur production libre de taxes, transfèrent les bénéfices sans problème, ne paient pas d’impôt sur les sociétés – principe facile de le contourner en créant une nouvelle société quand le délai expire. C'est le paradis fiscal pour les investisseurs.

Le cas de la Téléperformance : Le leader français des centres d'appel a bien prospéré grâce à l'OffShore, emploie 4700 Tunisiens. Les agents qui répondent au téléphone pour Orange, SFR, Free, La Redoute... sont surdiplômés, des professeurs, des médecins, des ingénierus. Une main d'oeuvre qualifiée, francophone, payée 1.50€ de l'heure alors que le Smig en France est à la hauteur de 9.2€. Sacrée Paradis pour les entreprises.

L'organisation patronale Française "MEDEF" entretenait d'ailleurs de bonne relation avec son homologue l'UTICA, dont le président de l'époque, Hédi Jilani, qui a marié deux de ses filles avec un Ben Ali et un Trabelsi. Jilani srevait même d'intermédiaire pour des entreprises françaises désireuses de délocaliser. Pour faciliter leur implantation, certaines PME se sont même associées avec un membre de la Cosa Nostra :

Plastivaloire, spévialiste de l'injection plastique, s'est acoquiné avec Selim Zarrouk & Newrest, a profité de la privatisation de la filiale restauration de la compagnie aérienne Tunisair et investi aux cotés de Belhassen Trabelsi.

Entre les membres du Clan, la guerre faisait rage. Les Mabrouk et Les Trabelsi se livraient à une bataille terrible pour les alliances internationales. C'était l'assurance de leur survie politique. Plus ils étaient alliés avec des grands groupes, plus ils étaient protégés. Si certaines sociétés étrangères comme McDonalds ont refusé de s'associer avec le plan et ont renoncé à s'implanter en Tunisie, bien des groupes français n'ont pas eu ces pudeurs, Avec l'assentiment des autorités françaises.

Les milieux d’affaires en Tunisie étaient bien mouillé par la corruption, les groupes étrangers qui avaient souvent recours à des intermédiaires payés à la commission (Procédure légale). Mais, dans les gros contrats, il n’est pas rare qu’une partie de la commission soit reversée à un tiers. Et dans notre pays, ce tiers appartenait bien évidemment au clan.

 

La corruption, c’était les commissions que les pays occidentaux versaient sur des comptes dont on connaissait le destinataire, L’occident avait les moyens de l’arrêter. Au lieu de cela, il a participé totalement et même encouragé le système.


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