5- Quel est le cadre de la recherche (Mise au point conceptuelle) ?
1/ Les énergies renouvelables :
Les énergies renouvelables sont des formes d’énergies dont la consommation ne diminue pas la ressource à l’échelle humaine, nous énoncerons dans cette partie les différents types des énergies renouvelables afin de clarifier et de resserrer le secteur de notre recherche.
Biomasse :
Indirectement, c’est l’énergie solaire stockée sous forme organique, elle est exploitée par combustion ou métabolisation. C’est l’énergie renouvelable favorite des industriels, via la valorisation des déchets. Il permet la production de chaleur (Chauffage des locaux et de l’eau chaude), en plus, la cogénération permet la création d’électricité en complément de la chaleur.
La biomasse réunit le bois (Issu de déchets des forêts ou des industries de bois), la paille, les rafles de mais, le biogaz (Issu de la fermentation des déchets organiques) les biocarburants (proviennent de plantes cultivées comme le colza et le tournesol et la betterave).
Solaire thermique :
Les rayons du soleil sont pièges par des capteurs thermiques vitres. Ces derniers transmettent leur énergie a des absorbeurs métalliques, lesquels réchauffent un réseau de tuyaux de cuivre ou circule un fluide caloporteur. Cet échangeur chauffe à son tour l’eau stockée dans un cumulus. Un chauffe-eau solaire produit de l’eau chaude sanitaire ou du chauffage.
Les capteurs solaires thermiques et les chauffe-eaux solaires connaissent une croissance spectaculaire en France. Un crédit d’impôt et aides des collectivités locales sont particulièrement incitatives à leurs installations.
Solaire photovoltaïque :
L’énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion de la lumière du soleil en électricité. La conversion photovoltaïque débute par une absorption de la lumière par le matériau semi-conducteur, l’énergie est ensuite transférée des photons aux électrons des couches externes afin de mettre en mouvement les électrons. L’électricité produite est disponible sous forme d’électricité directe ou stockée en batteries (Énergie électrique décentralisée) ou en électricité injectée dans le réseau.
Les performances d’une installation photovoltaïque dépendent de l’orientation des panneaux solaires et des zones d’ensoleillement dans lesquelles l’entreprise se trouve.
Géothermie :
La géothermie est l’exploitation de la chaleur stockée dans le sous-sol. L’utilisation des ressources géothermales se décompose en deux : la production d’électricité et la production de chaleur. En fonction de la ressource, de la technique utilisée et des besoins, les applications sont multiples.
La géothermie peut être utilisée en direct par l’utilisation en réseau de chaleur, en agriculture ou en industrie. Mais aussi en indirecte par l’utilisation de pompe à chaleur eau-eau.
Eolien :
L’activité solaire est la principale cause des phénomènes météorologiques. Ces derniers sont caractérisés par des déplacements de masses d’air à l’intérieur de l’atmosphère. C’est l’énergie mécanique de ces déplacements de masses d’air qui est à la base de l’énergie éolienne. Les pales du rotor des grandes éoliennes ou aérogénérateurs captent l’énergie du vent et entrainent un générateur électrique pour produire des kilowattheures propres et renouvelables.
Une éolienne de nouvelle génération développe en général une puissance d’environ 2 MW (2 millions de watts). Chaque machine de 2MW est capable d’alimenter environ 2 000 foyers. Aujourd’hui, la France compte plus de 2 500 MW installes et les aérogénérateurs font désormais partie du paysage.
Ainsi, des éoliennes urbaines ont vu le jour ainsi que des fermes éoliennes. Ces dernières peuvent constituer une forte ressource en électricité pour un territoire.
Hydraulique :
À l’instar de l’énergie éolienne, les énergies hydrauliques ont leur origine principale dans les phénomènes météorologiques et donc de l'énergie solaire. Le Soleil provoque l'évaporation de l’eau, principalement dans les océans et en libère une partie sur les continents à des altitudes variables. La vapeur d’eau possède, en altitude, une énergie potentielle de pesanteur, cette énergie peut être captée et transformée dans des barrages hydroélectriques, lors du retour de l’eau vers l’océan. Avant l’avènement de l’électricité, les moulins à eau permettaient de capter cette énergie mécanique pour entrainer des machines ou des outils (machines à tisser, moulins à moudre le blé...).
D'autres énergies hydrauliques existent et proviennent généralement de sources marines. Nous les présenterons dans le cas où nous trouverons des PME françaises qui les adoptent en tant qu’activité.
2/ Intelligence économique et veille stratégique :
Il convient de définir l’Intelligence Economique (IE) et la Veille Stratégique (VS) afin de mieux clarifier les deux concepts. L’IE est « la maîtrise et la protection de l’information stratégique pertinente pour tout acteur économique ». En tant que pratique managériale, elle combine veille stratégique (VS), protection de l’information et utilisation de cette dernière dans des opérations (légales) d’influence (Clerc, 1995 ; Larivet, 2002).
Ainsi, l’IE sert à la prise de décision et contribue à la formation de l’avantage concurrentiel. Donc, la VS aide à prendre la « bonne » décision, à mieux définir les orientations stratégiques en découvrant des opportunités et en réduisant l’incertitude.
L’IE est considéré comme une extension de la VS. En effet, elle assure deux autres fonctions informationnelles : la protection et l’influence.
* La fonction de renseignement sert à anticiper les menaces et les opportunités, autrement dit à diminuer l’incertitude. La PME cherchera donc à être mieux renseignée sur l’environnement que ses rivales, et à être informée sur celles-ci. Le renseignement suit un cycle, dit cycle de l’information (définition des besoins, collecte, analyse, diffusion). La fonction de renseignement sert à modifier l’asymétrie d’information pouvant exister entre la PME et ses concurrentes, au profit de celle se renseignant sur les autres, ou au moins mieux que les autres.
Elle est définie par Brouard (2000) comme « un processus informationnel par lequel une organisation se met à l’écoute de son environnement pour décider et agir dans la poursuite de ses objectifs ». Ajoutons que la VS est souvent découpée en quatre sous éléments, inspirés notamment par les forces du modèle de Porter (1982) :
La veille commerciale (clients et fournisseurs) ;
La veille technologique (avancées technologiques, produits et processus, produits de substitution) ;
La veille concurrentielle (concurrents, nouveaux entrants) ;
La veille « environnementale » ou sociétale (environnement politique, juridique, écologique, économique…).
* La fonction de protection, appelée également gestion du risque informationnel, sert à protéger les informations détenues ou émises par la PME, surtout de leur appropriation par les concurrents. La fonction de protection préserve ainsi l’asymétrie d’information au profit de la PME qui gère ce risque. Par exemple, la gestion des brevets fait partie de l’arsenal défensif d’une entreprise et protège la connaissance technique. Les clauses de confidentialité, les restrictions d’accès aux locaux, les firewalls constituent d’autres exemples d’outils à la disposition des managers pour protéger les informations.
* La fonction d’influence a pour vocation de modifier l’environnement par des pressions informationnelles. Les actions de lobbying sont une pratique d’influence classique exercée par les entreprises, mais il en existe d’autres, que l’on peut regrouper en deux catégories: La coordination et le découragement (Baumard, 2000).
Les PME adressent des signaux de coordination lorsqu’elles veulent éviter une collision frontale avec des PME rivales (évitement), ou avec des PME partenaires (entente).
Le découragement des PME rivales consiste à brouiller leur système de renseignement, pour les induire en erreur ou les paralyser (annonces de rachats qui n’ont pas lieu, de place de leader sur un périmètre de marché non défini). Ces opérations restent cependant très difficiles à étudier car les entreprises sont naturellement extrêmement discrètes à ce sujet.
En guise d’interprétation, nous pouvons dire que l’IE englobe la VS. Si nous nous référons à la typologie d’Ackoff (1974), la VS correspond à un niveau de proactivité (anticipation des changements et mouvement de l’entreprise avant leur avènement), alors que l’IE correspond à un niveau d’interactivité avec l’environnement (proactivité à laquelle s’ajoutent des pressions sur l’environnement dans le but de le transformer). Cette clarification explique parfaitement la raison de notre utilisation du terme IE dans le titre de notre recherche.
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